L’alto est un instrument formidable. Par son histoire, son répertoire, son fonctionnement acoustique même, il a suivi une direction singulière, différente de celles du violon ou du violoncelle, dont il est proche autant qu’il se distingue.
Cette histoire procède d’une logique, d’une série de rapports de cause à effet qui constituent, selon moi, une véritable philosophie de l’alto. En me consacrant à sa fabrication, j’ai pu chercher, innover, me tromper, adopter une vision dynamique et joyeuse de mon métier de luthier. C’est celle-ci que je veux porter à la connaissance du lecteur, qu’il soit artisan, musicien, mélomane, en espérant qu’il y trouvera, comme moi, source de réflexion et de plaisir.