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Les deux transcriptions présentées dans cette édition sont issues d’un projet qui visait à faire connaître la musique du groupe des Cinq, lors d’un concert de quintette à vent. Ces deux pièces se sont alors révélées pleines de ressources dans cette optique de transcription. « Au village », pièce pour piano composée par Moussorgsky en 1880, a la particularité, bien connue des « Tableaux d’une exposition », de suggérer une sonorité orchestrale. Les dimensions de la pièce, plus modestes que celles du célèbre cycle pianistique, s’accommodent fort bien du quintette à vent, car celui-ci réunit les instruments qu’un orchestrateur aurait sollicité dans une version pour grand orchestre. Le hautbois ouvre la pièce avec une mélodie venue de très loin, tout comme dans « Boris Godounov ». A la clarinette et au basson sont confiés les ostinatos de la partie tzigane de l’œuvre. Pour « l’Alouette » de Balakirev, plusieurs éléments ont été déterminants pour le choix de cette transcription. Tout d’abord cette œuvre est elle-même la transcription pour piano, sans doute de 1864, d’une romance de Glinka pour chant et piano. La démarche consistait donc à transcrire la transcription. Ensuite, les instruments du quintette à vent étaient très naturellement adaptés aux situations : le hautbois pour la ligne de chant (celle de la romance antérieure), la flûte pour toutes les évocations d’oiseau, le cor pour l’introduction lente dans le registre médian. De plus l’œuvre offrait une écriture de cadences, plutôt inusitées dans le répertoire de quintette à vent, pour lesquelles des solutions, non littérales, ont donné un rôle important à la clarinette au côté de la flûte. « Au village » de Moussorgsky est une pièce d’une verve colorée incomparable et « l’Alouette » de Balakirev retient l’attention par une succession variée de lectures poétiques du très beau chant russe, composé ou collecté par Glinka qui fut le précurseur du groupe des Cinq. Gérard Chenuet