C’est au départ une musique de scène composée pour le spectacle de théâtre « la grande faim dans les arbres » mis en scène par Christian Sterne de la Cie des Fous de Bassan sur un texte de Jean Pierre Canet.
Quelques mots de l’auteur : « La famille de Roso, le jeune narrateur, quitte donc son trou de misère vers la grande ville. Ils emportent avec eux une échelle, symbole de l’ascension sociale à laquelle ils aspirent… »
Ici pour le compositeur, le principe d’écriture consiste à jouer sur l’échelle de la portée musicale. Dès le départ les notes plongent pour rendre compte de la condition misérable de cette famille circasienne puis le thème des violons à la mesure 16 est une première tentative pour tenter l’ascension…
Dans ce jeu continu d’ascenseur, les notes chercheront à s’élever le plus haut possible mais seront toujours freinées comme dans le grand crescendo inassouvi qui part à la mesure 102.
Ces gens qui viennent du monde du cirque sont marqués à jamais par la douleur d’une vie symbolisée ici par les bleus du ciel accrochés au sommet de l’échelle.
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