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Cette pièce a été écrite sur une durée très ramassée. Elle s’inscrit dans une double démarche de référence et de distanciation vis-à-vis de la tradition de la chaconne et de la tradition classique. Du point de vue de la référence, le rythme caractéristique que nous avons tous en tête grâce à la Chaconne de J.-S. Bach est ici transformé en glas, en sonnerie funèbre. L’allusion à la mort se fait aussi par l’intermédiaire de la tonalité de ré mineur, toujours dans la plus grande tradition classique. Le titre est une allusion au Fitzwilliam Book des virginalistes anglais. La construction du discours, la mélodie accompagnée, la structure (le climax intervient à la section dorée) sont autant de marques d’un classicisme assumé voire revendiqué. Du point de vue de la distanciation par rapport à la tradition, j’ai cessé de considérer la chaconne comme une succession de variations. Il n’existe qu’une longue ligne sinueuse évoluant dans une ample progression suivie d’un resserrement. La pièce procède donc par évolution ou accumulation et non par juxtaposition. Le travail le plus important pour moi a été par ailleurs celui sur la dissonance : l’image de la douleur qu’elle évoque (toujours classique) se mêle à son insertion dans un langage harmonique coloré, aux allusions variées, presque kaléidoscopique.